Travailler à deux en chirurgie plastique : une force pour la reconstruction mammaire après cancer
- BeYou.medical
- 24 mai
- 2 min de lecture

Dr. med. Patricia Roggero et Dr. med. Camillo Müller
La reconstruction mammaire après un cancer du sein est l’une des interventions les plus sensibles et techniquement exigeantes en chirurgie plastique. Chaque patiente arrive avec une histoire singulière, des attentes personnelles et un parcours thérapeutique parfois complexe. Dans ce contexte, travailler à deux comme associés en chirurgie plastique représente non seulement un avantage organisationnel, mais également un véritable atout pour la qualité des soins.
1. Une complémentarité de compétences
L’un des associés possède trente ans d'expérience dans la chirurgie plastique, ce qui lui permet d’avoir une expertise approfondie dans le domaine de la reconstruction mammaire, tant au niveau technique qu’au niveau relationnel avec les patientes. L'autre, quant à lui, se spécialise en microchirurgie, ce qui est crucial pour les techniques avancées de reconstruction mammaire utilisant des greffes de tissus autologues, telles que les lambeaux DIEP. Cette complémentarité de compétences permet d’offrir des solutions plus adaptées et plus personnalisées à chaque patiente, tout en garantissant des résultats de haute qualité.
2. Deux regards, une seule patiente
Dans une discipline où le jugement clinique joue un rôle fondamental, bénéficier de deux avis permet d’enrichir la réflexion et d’optimiser les décisions, tout en renforçant la sécurité du parcours chirurgical. Pour la patiente, cela représente une double écoute, un accompagnement renforcé, et le sentiment d’être au cœur d’un projet de soins concerté. L’expérience de trente ans en chirurgie plastique et la maîtrise de la microchirurgie forment une alliance puissante qui permet de traiter chaque cas avec précision et sensibilité.
3. Une meilleure disponibilité et continuité des soins
La reconstruction mammaire n’est pas un acte isolé : elle s’inscrit dans un processus souvent long, avec plusieurs étapes chirurgicales, des consultations de suivi, et parfois des ajustements. À deux, les chirurgiens peuvent assurer une continuité de présence, limiter les temps d’attente et répondre plus rapidement aux besoins ou interrogations des patientes. En cas d’absence ou d’urgence, l’associé assure naturellement la relève, garantissant une prise en charge fluide et rassurante.
4. Un renforcement de la qualité et de la sécurité opératoire
Lors d’interventions longues et délicates comme les reconstructions autologues (par lambeaux DIEP ou autres), travailler à deux au bloc opératoire permet de réduire la fatigue, d’augmenter la précision et de fluidifier les temps opératoires. Les chirurgiens se relaient, se soutiennent, et peuvent immédiatement discuter et corriger toute situation complexe ou imprévue. La combinaison de l'expérience en chirurgie plastique et de l'expertise en microchirurgie garantit des résultats optimaux avec une sécurité accrue pour la patiente.
5. Une dynamique d’amélioration continue
Travailler en binôme implique une communication constante, des échanges sur les résultats, et souvent une remise en question constructive. Cela alimente une dynamique d’apprentissage mutuel, de formation continue, et d’évolution des pratiques. Ensemble, les associés peuvent également développer des projets de recherche, des innovations techniques, ou des collaborations institutionnelles plus facilement.
Conclusion
La reconstruction mammaire après cancer ne se résume pas à une technique opératoire : c’est une démarche humaine, exigeante, et profondément personnalisée. Travailler à deux en tant qu’associés permet non seulement d’augmenter l’efficacité et la qualité des soins, mais aussi de créer un cadre plus humain, plus serein et plus fiable pour les patientes. Dans un domaine aussi délicat, cette collaboration n’est pas un luxe, mais une force
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